Trema

Concours pour la rénovation du Musée des Arts anciens « TreM.a » de Namur, non retenu (2ème)

En association avec Origin Architecture & Engineering - Voet architectuur - Atelier Paysage

Maître d’ouvrage Province de Namur
Lieu Namur, Belgique
Programme Rénovation et extension du musée des Arts anciens TreM.a
Date 2020
Surface 3750 m2 
Budget 13 000 000 euros HTVA
Photographe -

Le concours concerne la restauration, la rénovation et l’extension de l’Hôtel de Gaiffier d’Hestroy abritant le Trem.a, Musée des arts anciens de la Province de Namur. Il s’agit d’un hôtel de maître du XVIII siècle classé comme monument depuis 1944. Par ailleurs, l’édifice représente aujourd’hui l’un des témoins les mieux préservés de la typologie d’hôtel particulier de cette époque. Cette typologie développe un corps de logis le plus éloigné possible de la rue pour s’établir en fond de cour, une façade arrière donnant sur un jardin, alors qu’un corps avant trouve place le long de la voirie publique. L’élément marquant est l’association d’un jardin et d’une cour, celle-ci réalisant un trait d’union entre l’hôtel et la cité.

Le projet prévoit une adaptation du Musée aux standards contemporains. Le programme inclus des espaces d’expositions permanentes et temporaires ainsi que les services complémentaires destinés au public, au personnel mais également au stockage de la collection, dont les conditions sont particulières.

L’intervention architecturale débute sur la cour avant. Celle-ci est creusée de manière sculpturale selon un mouvement elliptique, faisant référence à l’une des propositions de l’architecte Baulieu au XVIII° siècle et faisant écho aux façades courbes du corps avant. Elle conduit le visiteur, dans un mouvement souple, vers le corps de logis au droit d’un nouveau volume enterré situé côté sud.

Le site offre des lieux extérieurs spécifiques que le projet modèle, tout en porosité, dans une recherche d’équilibre mesuré entre pleins et vides. Ceux-ci s’organisent pour soutenir le bâti existant et pour recadrer le jardin. Les nouvelles constructions et les nouvelles épaisseurs ajoutent une strate tout en respectant les axes de composition existants en les réinterprétant.

L’intervention majeure consiste en la construction d’un volume situé le long du mur d’enceinte, à l’arrière et exposé au sud. Son articulation avec la future Maison des Arts Mosans trouvant place dans le corps de logis, au droit d’une ancienne chapelle, est motivée par la volonté d’une connexion physique sur les différents niveaux et par une continuité de l’évolution du site sur base des traces antérieures. Cette extension permet aussi de rendre une lecture plus structurée du jardin en accompagnant le regard depuis l’axe de la travée principale du corps de logis, vers la venelle. Le bel arbre existant est conservé.

L’équilibre entre les jeux d’ombres et de lumière, essentiel au projet, fait ainsi l’objet d’une graduation ou de touches ponctuelles, parfois douces, parfois fortes. L’aménagement dans le jardin d’une brèche conduisant au cœur des espaces du musée participe aussi à l’apport de lumière au droit des niveaux enterrés de l’extension. Le jardin entre ainsi en dialogue naturel avec l’architecture. La découverte du « trésor » se fait de manière progressive et initiatique au fur et à mesure que le visiteur pénètre dans les entrailles du musée, sous le jardin.

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